dimanche 7 octobre 2018

EMPATHIE

"Capacité de s'identifier à autrui, d'éprouver ce qu'il éprouve."

L'empathie permet de comprendre le corps à la croisée des approches culturelles et physiologiques.

Les expériences esthétiques reposants sur les évocations corporelles de l'empathie mettent en avant les articulations entres ces deux approches:

- sans corps biologiques, pas d'expériences esthétique.
- sans corps éthique, pas d'expériences esthétique

http://temporel.fr/Empathie-et-oeuvre-d-art
http://le-monde-de-lucha.over-blog.com/2014/08/la-definition-de-l-empathie.html

Ce sujet doit avoir pour rendu une série d'image ou une petit vidéo et sera un travail à faire par groupe de deux.

Dans l'art contemporain plusieurs artistes on ainsi essayé de s'identifier à autrui, à la nature, l'animal ou bien rentrer dans l'intimité de personnes inconnus, nous allons en voir une sélections de références:





" le jeune couple' Ron Mueck 2013
Deux adolescents blottis l’un contre l’autre paraissent vivre le parfait amour. Ils ne se regardent pas mais le jeune homme semble faire une confidence à celle qui se tient près de lui. Ils ont l’air si vivants...

L’artiste australien Ron Mueck, réalise dans son atelier londonien des sculptures plus vraies que nature.

En quête d’un rendu hyperréaliste, il travaille de manière minutieuse les détails de ses personnages. Les volumes du corps, les couleurs, la texture de la peau et ses imperfections, tout est recréé artificiellement avec une précision photographique.
Pour parvenir à cette illusion du réel, Ron Mueck utilise du silicone et de la peinture à l’huile. Une illusion parfaite… à un détail près.



Philippe RAMETTE, Exploration Rationnelle des Fonds Sous-marins : la Sieste, 2006.
Photographie couleur, 150 x 120 cm.

Surtout connu pour ses photographies où il se met en scène dans des situations improbables, Philippe Ramette expérimente et propose des points de vue décalés sur le monde. Entrer dans une exposition de Philippe Ramette, c’est entrer dans un univers qui questionne la réalité dans ce qu’elle admet de plus tangible et de plus physique. Chez Philippe Ramette, le dessin s’apparente à l’esquisse d’une vision mentale, souvent en lien avec le travail préparatoire. Conséquemment, les sculptures à échelle 1 marquent la volonté d’une mise en abîme d’une expérience possible. Et de fait, tout dans l’œuvre de l’artiste fait écho au quotidien. L’artiste se nourrit du trivial pour en dégager les failles, pour proposer des associations inhabituelles et montrer la précarité et la fragilité des codes qui régissent la vie terrestre. Rationaliser l’irrationnel, défier le monde et rendre possible les détournements qu’il dessine, voilà ce qui semble définir l’entreprise de Ramette.


http://www.tanzforumberlin.de/en/production/title-in-process-low-pieces/
"Low pieces" 2011 Xavier Leroy chorégraphe

Xavier Le Roy, danseur et chorégraphe, enveloppe la chair sensible de son spectacle “Low Pieces” dans deux quarts d’heure d’échanges verbaux directs avec le public. À l’image des conversations sur Twitter, les commentaires y fusent de façon décousue engendrant des amorces de discussions, vite remplacées par l’émergence d’un autre gazouillis venu d’ailleurs. Ces scènes d’introduction et de conclusion, où les danseurs, tous présents, interviennent dans leur tenues de ville, font déborder les rives habituelles du dispositif théâtral et déstabilisent la posture attendue du spectateur. Elles le déplacent sur un point de vue qui mêle sensation d’interpellation individuelle et prise de conscience de la présence du groupe. Ces instants d’interactions qui ouvrent et ferment le spectacle, moments inévitablement approximatifs et ténus, contrastent avec le contenu de l’acte dansé qu’ils encadrent. En le délimitant prosaïquement, il lui confèrent un statut décalé, comme un haïku écrit entre crochets.
Ponctuée par des respirations d’une noirceur totale et d’un silence complet, la chorégraphie projette des scènes où les corps nus se meuvent dans un espace vide et un temps sans musicalité. Toujours à genoux, assis ou couchés, les danseurs détournent la mécanique quotidienne du corps humain pour en exercer des aspects moins usités. À rebours des anthropomorphismes et de la verticalité, ils incarnent les formes et les mouvements de figures hybrides, qui suscitent un sentiment étrange de familiarité. Silencieusement, l’humanité semble se repositionner dans une affiliation ancestrale, encore génétique, avec les autres formes de vie. Xavier Le Roy forme des tableaux vivants dont les odalisques mouvantes renouent avec l’art pictural néo-classique du portrait nu de dos à demi-allongé. Le corps en soi est mis en scène de façon contemplative, et parle de la nature humaine, de son rôle dans le monde, plus profondément encore que ne le ferait des gros plans sur des visages muets.
Bouquet de nudités, nués de mouettes, scènes de troupe de félidés, dos immobiles de galets, Xavier Le Roy développe sa thèse avec la rigueur du transfuge des sciences biologiques qu’il a été. Chercheur en discipline artistique, il met en scène une proposition exigeante, à la beauté âpre, où la forme découle directement de la méthode de création utilisée. Les explorations fonctionnelles du corps humain qu’il réalise, restaure notre conscience de la plasticité physique et comportementale de l’humanité et ravive les prémisses de sa capacité, devenue mythique, à se transformer. La mise en valeur de la dimension sociale, collective, des modèles de comportements, qui s’opère également dans la relation instaurée avec le public, indique un élément clé des conditions de ses transformations. C’est dans les interactions avec la collectivité que se trouvent les points de fixation de nos attitudes et de nos représentations, et c’est aussi dans ces liaisons que résident le potentiel de notre aptitude à l’évolution.
 Jean-Christophe Carius
"Actions-peu Boris Achour 1993/1997
Les actions-peu sont des interventions anonymes et éphémères réalisées dans l’espace public, le plus souvent avec des éléments trouvés sur place. Les premières ont été photographiées et présentées sous forme de diaporama. À partir de 1995, elles ont été filmées en vidéo.
Résultat de recherche d'images pour "natura morta alexa meade 2009"
Alexa Meade "exposure" 2009
Alexa Meade est une artiste américaine intéressée par le fait de brouiller les pistes entre réalité et illusion.
Elle peint ainsi gens et objets de manière à créer des "tableaux vivants".
Elevated Rectangle Landscape, 2016 & Grey White Pink Clock, 2013. Photo Stefan Altenburger. © Ugo Rondinone

Ugo Rondinone dans ses expositions crée pour le spectateur un rapport tout à fait particulier au temps et à l’espace. L’exposition devient un espace scénique à la fois mental et sensible où le temps est suspendu. 


eva-hesse_whitney
Eva Hess Expanded Expansion, 1969. Whitney Museum of American Art, New York
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-antiforme/ENS-antiforme.htm

Less than by Robert Morris
"less than3 Robert Morris 2005 cloître San Domenico de reggio
Emilia Italie
(...) la figure centrale de cette oeuvre s'impose au spectateur comme un corps. un corps puissant, entièrement concentré sur son essentialité de corps, un corps d'autant plus corps qu'il est démuni de tête. En disant le corps Morris dit l'humain, sont incomplétude sa finitude.

Résultat de recherche d'images pour "barbara Kruger L’empathie peut changer le monde"
Barbara Kruger l'empathie peu changer le monde 2005
"Je fais ceci pour le spectateur qui peut réfuter le "tu", l’accepter ou dire : Ce n’est pas moi mais je pourrais le connaître". B. Kruger
Cette œuvre à l'échelle de l'architecture est monumentale et si elle s'y intègre en n'ajoutant pas de contraste par l'apport d'autres matériaux, en revanche elle s'en différencie radicalement par le contenu critique induit. La force des slogans n'est plus à démontrer, et ici, l'artiste a donné une ampleur à son œuvre, grâce à une complexité qui permet de faire jouer plusieurs registres. Revendiquant un rôle actif dans la société par la mise en cause de stéréotypes sociaux de domination et d'aliénation, elle n'hésite pas à s'adresser ouvertement à tous ceux qui passent.
Il y a dans cette œuvre une certaine violence qui est en partie due au fait que le processus de différenciation, - soi et le monde, soi et l'autre – est déjà lui-même violent. Et pourtant, son effet sur autrui n'est pas prévisible (à quel moment, combien de temps).
En 2007, lors des travaux de restructuration de la gare SNCF, l'œuvre originelle a malheureusement subi de nombreuses dégradations et amputations : sérigraphie, panneaux d'affichages publicitaires déroulants, butons avec inscriptions gravées.
Certains de ces éléments ne sont désormais plus visibles.
Autres artiste à voir: damien hirst, peter Doig, Gilles Barbier, Sophie Calle, Maurizio Catelan, Anette Messager